Un vieil article qui reste d’actualité : "Sarkozy l’Italien"
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Le meurtre perpétré par les fascistes de Sergio Argada le 20 octobre 1974 a Lamezia Terme
de Bellaciao
Avertissement -
Comme vous le savez peut-être, nous sommes un collectif Franco-Italien.
Nous avons toujours un œil sur la vie politique italienne et l’autre sur la vie politique française.
Dernièrement, nous sommes souvent troublés par les nombreuses coïncidences, par les échos, que l’on trouve d’une ou de l’autre chez le voisin (...)
![]() ![]() ![]() "Sommes nous représentés" ? Note incidente à la lecture de "1871"de : La Louve mardi 22 septembre 2009 - 10h07 - ![]() 6 commentaires
![]() de La Louve Juste un petit billet pour une fois ! Je suis en train de lire (avec avidité) une histoire de la Commune par Prosper-Olivier LISSAGARAY (qui faillit devenir le gendre de K. Marx mais dont Jenny Marx refusa toujours catégoriquement qu’il obtint la main de sa fille) et qu’on appelait "le Comte rouge". L’ouvrage de LISSAGARAY fut d’ailleurs traduit en anglais par Eleanor Marx... Cette découverte tombe à pic, car j’avais relu cet été le livre de Marx sur la séquence 1848-1851. Pour vous donner le ton, voici un extrait de la préface du livre de Lissagaray en date de 1876 : "Celui qui fait au peuple de fausses légendes révolutionnaires, celui qui l’amuse d’histoires chantantes, est aussi criminel que le géographe qui dresserait des cartes menteuses pour les navigateurs." Ce livre que j’ai trouvé en fouinant dans des caisses de vieux bouquins pas chers s’appelle tout simplement "Histoire de la Commune - 1871".Et il est incroyable. D’abord, l’auteur a participé à la Commune lui-même, et puis, il a recueilli le témoignage presque " sur le vif" de plusieurs acteurs dont certains "importants" (au sens de "déterminants", car le vrai héros de la Commune, c’est le peuple des prolétaires et des va nus pieds de Paris), de la Commune. C’est franchement très intéressant, et j’en recommande la lecture à tout ceux qui pourront le trouver sans se ruiner (pas évident car même l’exemplaire "de poche" est cher) ou l’emprunter, et qui auront le goût (et le temps surtout) de le lire. Aux détours de l’Histoire (dont on voit qu’elle n’a pas changé tant que ça au fond, et que ce qu’on appelait alors "la Gauche" ressemblait déjà furieusement à ce qu’on appelle encore "la Gauche" aujourd’hui, à de rares exceptions près...c’est à dire s’appuyant toujours sur "le peuple" pour survivre en période pré-révolutionnaire, mais en réalité pour CONSERVER LE POUVOIR ET L’ÉTAT EXISTANTS et finir toujours par le rendre aux grands bourgeois, aux capitalistes, aux tyrans), entre récit de trahisons de cette "Gauche", de batailles héroïques, de prise de conscience, de reculades incroyables, de sang, de larmes, d’honneur... Lissagaray pose à un moment une question qui me semble cruciale, une question que, dit-il, s’est posé à un moment le peuple de Paris, une question qui lui fut posée aussi par ceux qui deviendront non pas "la Gauche" mais "les Communards" : "SOMMES NOUS REPRÉSENTÉS" ? J’ai envie de reposer la question aujourd’hui. Elle est toujours terriblement d’actualité. Sommes nous représentés ? Répondre à cette question implique de répondre d’abord à une autre question : qu’est ce qu’être "Représenté" ? Tant qu’on ne répondra pas à des questions en apparence aussi simples, on ne démasquera pas à fond l’énorme hypocrisie politique que constitue, particulièrement aujourd’hui, la démocratie dite "représentative" dans laquelle nous vivons. Tant qu’on ne répondra pas à ce genre de questions, on ne démontrera pas à quel point aujourd’hui même, nous sommes éloignés du meilleur de ce qu’aurait pu donner, de ce qu’on aurait pu tirer de cette démocratie bourgeoise pour le mouvement ouvrier (s’il n’avait pas été autant et si souvent trahi, il faut le dire aussi, par soi disant "les siens"). Tous les écueils pointés dans la séquence 1848/1871 rappelée et dépeinte au début de l’ouvrage pour décrire, avec une grande intelligence, les conditions de 1871, existent encore (sous d’autres formes éventuellement) dans "la Gauche". On devient encore moins complaisant avec cette réalité (et ce concept) qu’est "la gauche" en lisant cet ouvrage. On n ’y voit définitivement, majoritairement, qu’une bande de salopards qui a toujours manœuvré, finalement, pour l’ennemi de classe, se payant des diverses miettes que le vrai pouvoir laissait tomber, avec des airs de "ne pas y toucher", pour, toujours, finir par abandonner le pouvoir aux tyrans les plus vils au moment où la révolution prolétarienne pouvait se réveiller. Comme dit Lissagaray : "Trois fois, le prolétariat français a fait la Révolution pour les autres ; il est mûr pour la sienne. Les lumières qui lui manquaient autrefois ne jaillissent maintenant que de lui." Aussi je le pense, plus que jamais, à la lecture de cet ouvrage, plus que jamais, le mot d’ordre de ceux qui sont le peuple, et qui se disent socialistes, communistes, ça ne peut être que "à bas la gauche, à bas la droite, et vive le parti du prolétariat" ! ![]()
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jeudi 4 - 05h59
de : Hdm
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mercredi 3 - 16h03
de : joclaude
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mercredi 3 - 15h12
de : joclaude
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mercredi 3 - 09h28
de : Roberto Ferrario
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mardi 2 - 21h24
de : jean1
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mardi 2 - 17h03
de : Roberto Ferrario
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mardi 2 - 15h53
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mardi 2 - 10h20
de : Hervé Fuyet
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lundi 1er - 17h41
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lundi 1er - 16h59
de : Secrétariat du Secours Rouge International
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lundi 1er - 12h06
de : joclaude
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lundi 1er - 11h34
de : joclaude
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dimanche 28 - 16h19
de : jean1
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samedi 27 - 17h54
de : joclaude
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vendredi 26 - 19h13
de : André
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vendredi 26 - 19h08
de : Hdm
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vendredi 26 - 15h36
de : joclaude
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vendredi 26 - 14h40
de : joclaude
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vendredi 26 - 11h12
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jeudi 25 - 22h31
de : Coordination Nationale des Collectifs d’AED
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mercredi 24 - 21h31
de : jean1
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mercredi 24 - 21h02
de : Pangolin Malencontreusement Offensé (PMO)
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mercredi 24 - 19h21
de : jean1
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mercredi 24 - 16h49
de : joclaude
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mercredi 24 - 16h29
de : joclaude
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mercredi 24 - 16h18
de : joclaude
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mardi 23 - 18h50
de : jean1
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mardi 23 - 18h03
de : Stéphane Paturey et Olivier Blandin (anciens secrétaires du syndicat)
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mardi 23 - 17h36
de : joclaude
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mardi 23 - 15h17
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mardi 23 - 10h58
de : joclaude
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mardi 23 - 10h31
de : joclaude
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mardi 23 - 00h12
de : CS de l’InSHS
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lundi 22 - 18h15
de : Roberto Ferrario
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lundi 22 - 16h42
de : joclaude
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lundi 22 - 13h11
de : TGTE media France
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lundi 22 - 12h38
de : Frank
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dimanche 21 - 17h05
de : joclaude
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dimanche 21 - 15h39
de : nazairien
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dimanche 21 - 08h58
de : UJFP
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22 septembre 2009 - 11h45
Sommes-nous représentés ? Non , evidemment pas comme il se doit.
Mais , devons-nous l’ être ?
Nous nous sommes toujours fait confisquer notre expression.
n’est -il pas temps de la porter ,de l’affirmer et de la laisser vivre sa vie d’expression libre.
Notre expression nous appartient et nous n’avons pas besoin de representants ,nous n avons pas besoin d’une "classe representante" de quelque bord qu ’elle soit.
nous devons même nous préserver d’eventuels "sortis du rang " qui pourrait s’accommoder au gout d’une representativité vite assimilable à une forme de pouvoir .
Portons donc nous même nos voix et luttons pour l’avènement d’une representation populaire directe.
Donc "vive le prolétariat "..oui je mets entre parenthese le terme parti car il faudrait en approfondir la forme....
ceci dit ça donne envie de lire.
Makhno
22 septembre 2009 - 17h17 - Posté par paul
Bon
sans blague !
sommes nous représentés ?
non sans blague
je relis la question pour bien être sûr d’avoir lu la question !
ben évidemment que non !
mais mes implicites sont tellement pessimiste quant à la culture humaine et particulièrement celle du peuple français dans son ensemble, que d’abord le nous n’a pas grand sens pour moi dans ce contexte, car en france, il n’y a pas de nous : ils y a de multiples "eux", les autres, pour qui, chacun d’eux, considérant qu’en dehors de son quartier, de son village, aux sens propres comme figurés, autrui est facilement un étranger, très négativement connoté !
alors qu’est-ce qui est représenté ?
ça c’est la question que je me pose !
et la piste de réponse que j’ai, c’est que ce qui est représenté est de l’ordre de tendances à des croyances en des conformismes correspondant à des tribus d’identification, toutes variations sur les bases d’un système culturel.
et ce qui m’inquiète, c’est que depuis que je voyage de village en village au sens figuré plus qu’au sens propre, de tribu en tribu, j’observe l’unification non apparente des bases culturelles du système malgré l’apparence de variation des conformismes.
Ce que je pense qu’il faille mettre en lumière, ce sont ces bases culturelles d’un système. et de montrer comment l’apparence de diversification des tribus d’identification, de traductions de ces bases sert le système.
afin de ne pas reproduire ces bases et d’en construire d’autres.
mais les gens ont-ils la capacité d’abstraction permettant la prise de conscience autocritique de l’enracinement culturel sur ces bases ?
autrement dit, ont-ils la conscience qu’il faudrait désirer s’identifier à autre chose ? autrement ?
je pense même que de leur faire perdre ce mode d’identification les plongerait dans une folie car ils ne sont pas capables de se construire précisément parce qu’ils ont été structurés, construit, selon des bases qui ne leur en donne pas la possibilité.
j’ai pas la solution.
22 septembre 2009 - 19h15 - Posté par Brutus
En France la question ne se pose même plus. Les « représentants du peuple » n’ont en effet d’autre utilité que d’approuver systématiquement des décisions prises par le Président et un cénacle de conseillers qui ne disposent d’aucun mandat électif. Il s’agit, plutôt que de démocratie, de cette tyrannie de la majorité à laquelle refusait de se soumettre un Henry THOREAU. Celle qui permet aux marionnettes gouvernementales que sont les Ministres de justifier n’importe quelle « réforme » en se réfugiant derrière les 53% qui ont élu Sarkozy et qui sont sensés être toujours d’accord avec ses décisions.
Il existe toutefois des pistes pour aller vers une meilleure représentation du peuple. A mon avis, elles passent toutes par la fin de l’élection du Président de la République au suffrage universel et la réduction de ses pouvoirs exhorbitants.
Une réflexion sur la mise en place du mandat impératif (les représentants du peuple sont élus pour mettre en œuvre un programme défini et rien de plus mais rien de moins) serait également intéressante.
Ce n’est peut-être pas un hasard si en France, chaque fois qu’est posé le problème institutionnel, les esprits bien en cours font immanquablement remarquer que ce n’est pas la préoccupation principale des Français.
Et ça n’en est pas un non plus si les possibilités de réformes institutionnelles profondes sont pratiquement nulles compte tenu des capacités de nuisance d’un Sénat dont le mode d’élection garantit qu’il sera toujours à droite.
22 septembre 2009 - 23h36 - Posté par François Pellarin
Pour celles et ceux que ça intéresse , le bouquin est disponible sur amazon.fr au prix de 12,34 €uros.
24 septembre 2009 - 22h40 - Posté par daniel
un seul mandat par personne non renouvelable.
la fin des permanents ...à vie...une révolution...
un statut d’élu pour retrouver son boulot et des revenus plus conforment avec ceux que l’on représente.
déjà un bon début ?
23 septembre 2009 - 20h41 - Posté par Copas
Mais ces revisitations sont toujours très utiles.
Sinon, par ailleurs, si les marty et Tillon ont eu une fibre révolutionnaire qui a resurgit à intervalles réguliers, toujours fondamentale,il n’en demeure pas moins qu’ils n’avaient pas les outils pour comprendre et lutter contre les couches sociales qui vivent de leur contrôle sur la classe ouvrière et le peuple.
Sommes-nous plus avancés ? je n’en suis pas si sur. Ou du moins, les mécanismes qui ont fait les processus dont on parle sont toujours en place.
C’est juste que dans les va-et-viens des affrontements de classe, la période est compliquée pour que des couches qui contrôlent le prolétariat mais en sont indépendantes, qui vivent de leur contrôle du prolétariat, sont confrontées à développer ce qui nourrit leur controle sur les travailleurs, des conquêtes, même réformistes.
Mettons les mots et les faits là où ils existent.
Nous vivons dans une phase où les nomenclaturas n’arrivent plus à obtenir des miettes en faveur des travailleurs. Ce faisant leur pouvoir se délite , leur prix baisse pour la classe bourgeoise (qui passe donc rapidement de FO à la CFDT puis à la CGT).
La compréhension de la phase est donc importante, la gauche molle du genou n’a plus qu’un pouvoir de nuisance, et non de réformes. les réformes imposant que la bourgeoisie soit prête à partager alors qu’elle veut une part supplémentaire de tous les gâteaux.
Nous sommes entre chiens et loups, la classe ouvrière n’arrive pas à se mobiliser massivement au point de faire très peur à la bourgeoisie. Cette dernière n’ayant pas peur durcit son attitude et cherche à écraser la classe ouvrière et, se faisant, détruit progressivement l’espace du réformisme triomphant et cristallisé par une couche sociale particulière qui n’a plus de miettes à redistribuer pour s’attirer les faveurs ouvrières qui justifient son existence.
Accessoirement, la rotation du capital, ses flux accélérés autour de la planête, le bouleversement permanent de la production, le très haut niveau de culture et de connaissance du prolétariat moderne, crée des conditions qui ne permettent pas une stabilisation d’organisations ouvrières, à plus forte raison les organisations conservatrices de la nomenclatura.
Ces aspects limitent donc la force de la "gauche" nomenclaturiste , expliquent les soubresauts rapides qu’elle subit partout en Europe, de la même façon que la gauche radicale est impactée comme les forces vives organiques du mouvement ouvrier.
Les crises languissantes de la social démocratie en Europe et des partis ex-communistes nomenclaturisés depuis 15 ans sont dues à cela. Toujours nuisibles mais peu efficaces pour des réformes arrachées à la bourgeoisie.
Pour revenir à notre sujet, son fond, il trouve son fond dans les habitudes hierarchistes internes au mouvement ouvrier qui reprennent les méthodes de commandement de la bourgeoisie,
il trouve son fond dans des couches sociales qui dépendent de la puissance de la classe ouvrière pour exister mais qui sont encore plus dépendantes de leurs bonnes relations avec le capitalisme réel et son état, la nomenclatura, réactionnaire et conservatrice, trouilleuse des conditions nécessaires à de grandes conquêtes.
Bref la stratégie des Thibaut et Chéreques, des MGB et Aubry, etc , n’est plus du tout efficace pour obtenir des réformes, des miettes de la part du capitalisme.